Samedi 16 Juin


Jour de la bascule. Nous sommes déjà à la moitié de notre séjour.
Aujourd’hui, pas mal de route au programme avec les fjords de l’Est. J’avais un peu peur en préparant l’itinéraire qu’il fasse mauvais temps, car les récits que j’avais lus étaient plutôt pessimistes (brouillard, grésil, pluie…) mais le soleil est encore de la partie !
A 30km à l’est de Höfn, arrêt pour admirer l’église de Statafell (« encore une église ?! » dira Guillaume). Mais celle-ci vaut vraiment le coup. Construite en 1866, c’est l’une des plus vieilles d’Islande. Elle est entourée par son petit cimetière et fermée par un enclos. Quelques moutons paissent tranquillement. L’endroit reflète une parfaite quiétude, et on se dit qu’on aimerait bien reposer ici le moment venu… Ne pas hésiter à monter sur le talus derrière pour prendre une jolie photo de l’ensemble.
Nous nous sommes vite sauvés car un bus de touristes arrivait, et ça aurait rompu le charme…



A partir de là, nous  suivons la route 1 et longeons le rivage, allant de fjord en fjord.


Il paraît que la baie de Lonsvik est réputée pour ses phoques et orques, mais j’ai eu beau scruter les flots, rien à l’horizon…




Petit détour par Djupivogur, inutile, rien à voir. Une vingtaine de kilomètres après, ou encore à partir de Breiddalsvik, vous pouvez faire le choix de remonter directement vers Egilsstadir. Je ne garantis pas la qualité de la route…




Nous poursuivons tranquillement la route des fjords, faisant par-ci par là quelques arrêts photos, et arrivons à Faskrudsfjördur. La particularité de ce bourg de 700 habitants, c’est son histoire pour nous français. De la fin du XIXème jusqu’au début du XXème s, il fut le principal port d’attache des pêcheurs français dans les fjords de l’Est. Le village entretient encore aujourd’hui ce lien avec l’Hexagone, puisque chaque dernier week-end de juillet a lieu le festival Franskir Dagar («  les jours français ») et que les noms des rues sont dans les deux langues. C’est là que nous déjeunerons, au Café Sumarlina.



Cet après-midi, le programme est chargé. Plutôt que de faire le tour jusqu’à Reydarfjördur par la 955, nous poursuivons sur la 96 par le tunnel. Sept kilomètres sous terre, c’est long, et un peu flippant… Nous remontons vers Egilsstadir par la 92 ensuite, délaissant les fjords pour le moment, pour aller faire la petite rando vers la chute d’Hengifoss.
Juste après Egilsstadir, en longeant par le sud les rives du Lagarfljot, on traverse LA forêt d’Islande. Alors, soyons clairs, rien à voir avec nos grandes forêts françaises. Décimée par des cataclysmes et une exploitation massive, elle avait quasiment disparu après la colonisation. Le reboisement a débuté timidement en 1903, puis plus intensivement dans les années 1950. Aujourd’hui, c’est une réserve boisée qui couvre « seulement » 2300 hectares… Un dicton islandais dit, à propos de cette forêt : « Si tu es perdu, lève-toi et regarde où tu es », clin d’œil à la petite taille des arbres. La route qui mène aux chutes est digne d’un paysage de carte postale, petit coup de cœur.



Après avoir traversé la rivière par le pont, nous voilà arrivés sur le petit parking d’où part le sentier vers Hengifoss. En fait, à peu près à mi-chemin, nos efforts sont déjà récompensés par Litlanesfoss, une chute entourée de colonnes de basalte.


 Mais le clou de la balade, c’est Hengifoss. La crique creusée par la chute, haute de 120m, est composée d’une succession de strates rouges, orange et noires. Au grand désarroi de Guillaume, il n’est pas possible d’aller jusqu’aux pieds de la chute, à moins d’avoir envie de patauger dans l’eau. Il aura quand même essayé !!! Cette petite balade d’un peu plus d’une heure nous aura vraiment fait du bien, après toute la matinée dans la voiture.

La cascade est tout là-haut!

Panneau routier
 La journée n’est pas finie, il nous reste deux fjords à voir. Retour vers Egilsstadir, puis nous reprenons la route 92 sur une dizaine de kilomètres pour attraper la 953. Destination Mjoifjördur. Cette route gravillonnée est bien entretenue, et autorisée aux voitures standards.


Aussi, même si les 15km jusqu’au fjord peuvent paraître longs, vous pouvez toujours aller jusqu’au col , pour apercevoir un des plus beaux fjords du coin. Nous sommes descendus jusqu’en bas, faisant de multiples arrêts photos.








Il est l’heure d’aller à la chambre d’hôtes : Skipalaekur. Agréable surprise, nous sommes surclassés, et bénéficierons donc d’une grande chambre avec salle de bains. Cool !! Une petite heure de repos, et notre Jimny est mis à contribution pour les derniers kilomètres de la journée vers Seydisfjördur. La route au départ est très sinueuse, et nous prenons un sacré dénivelé en très peu de temps. Dernière nous, jolie vue sur la ville d’Egillstadir et son lac. Devant, un petit plateau encore pas mal enneigé, je sors pour une ou deux prises de vues, ça pèle !!!


 Le petit port de pêche niché au fond du fjord est composé de maisons très colorées, c’est vraiment très joli à voir. C’est aussi le point de débarquement du ferry qui mène aux îles Féroé, et ce fut lors de la Seconde Guerre Mondiale une des principales bases alliées. Nous dînons à l’hôtel-restaurant Aldan, vieille maison familiale réaménagée, où l’on nous installe dans la petite salle de derrière, avec ses murs remplis de photos d’époque. Vu de là, on dirait que la maison flotte sur l’eau, c’est très romantique. Après un très bon repas (et un moelleux au chocolat, enfin !), je demande à Guillaume de faire le tour du village pour photographier quelques belles maisons typiques. Il a adoré ("Là! Arrête-toi! Celle-là! Nan, l'autre! ..."). Si vous venez plus tôt dans la journée, l’office du tourisme délivre un plan avec les bâtisses les plus intéressantes, parfois vieilles de plus de cent ans.




Au retour, vers 23h, le soleil a mis ses plus belles couleurs pour aller se coucher, et les reflets sur le plateau enneigé sont vraiment un spectacle magnifique. Nous aurons également une petite averse de neige fondue, preuve que la température extérieure n’est pas très estivale…





Bonne nuit...



1 commentaire:

  1. Bonjour, les photos de l'église bleue et de la maison rouge, c'était ou ? Je prévois de partir en Islande mais je n'ai pas bien saisi le lieu ! Merci !

    RépondreSupprimer